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Pour les fous d'histoire

L’association de Tanaron remercie chaleureusement ses 2 historiens amateurs Jocelyne et Bernard Renoux pour leur travail de recherche remarquable sur le village de Tanaron. Ces recherches nous permettent de vous présenter toute l’Histoire de Tanaron, qui débute au Moyen-âge (5-6e – 15e siècle), époque durant laquelle Tanaron est propriété des comtes de Provence.

 

Les plus anciennes traces écrites concernant son territoire, au 9e siècle, font état des propriétés de l’évêque de Marseille et abbé de Saint Victor, source et parcelles au Bouisset.

Du 13e au 16e siècle

Au 19e siècle

Au 18e siècle

Au 17e siècle

Au 20e siècle

  • 1226 : Le comte de Provence Raymond-Bérenger IV fait don de sa seigneurie de Tanaron aux évêques de Digne. Ceux-ci y établissent dés lors leur résidence d'été et deviennent seigneurs de Tanaron pour 550 ans. Peut-être est-ce à leur arrivée au village qu'est construite l'église Saint-Laurent, de style roman, comme en témoigne son porche, semble-t-il sur les fondations de la plus modeste église de la communauté.

 

  • 1237 : L’obligation est faite à Tanaron de fournir un cheval harnaché non armé au comte Raymond-Bérenger IV pour sa « cavalcade », autrement dit pour le service militaire.

 

  • Plus tard au 13e siècle : La chapelle Saint Jean de Jérusalem est élevée au dessus de l'ancien village de Roche-Rousse, sur un lieu de culte dont il demeure des vestiges en forme de cercles de pierres. Il subsiste également, à sa proximité, des traces d'une tour de guet.

 

  • 1331 : Un commissaire du comte de Provence fait à la demande de Robert d'Anjou le tour de Provence et établit le relevé des droits du comte. Il passe à Tanaron et Roche-Rousse et fait état dans les deux lieux de communautés habitant un castrum, village fortifié.

 

  • 15e siècle : Roche-Rousse, petite communauté villageoise indépendante, se trouve rattachée à celle de Tanaron voyant sa population diminuer à la suite d'une épidémie de peste. Elle est inhabitée au recensement de 1471.

Au 17e siècle, la population de la commune de Tanaron compte entre 350 et 400 habitants. D'après un dénombrement de 1698, il y a 70 maisons habitées pour 80 chefs de famille.

 

  • Début du siècle : L’évêque Antoine de Bologne est accueilli par la harangue en latin composée par un élève de 10 ans, Pierre Gassendi, lors de sa visite paroissiale au village de Champtercier. Admiratif, il le remarque comme un des futurs esprits brillants de son siècle et l'encourage à la poursuite de ses études. L'enfant, devenu Pierre Gassendi, monte régulièrement au village de Tanaron : génie de son temps, prévôt de Digne, professeur au collège de France, physicien, mathématicien, astronome réputé et philosophe remarqué, il séjourne dans la résidence des évêques appelée « le château ».

 

  • 1615 : L’évêque Antoine de Bologne meurt dans sa résidence de Tanaron. Son frère Louis, lui succède à l'évêché de Digne de 1615 à 1628, puis leur neveu Raphaël de 1628 à 1657, qui continue d'accueillir Pierre Gassendi au château de Tanaron avant de devenir secrétaire pontifical à Rome. Enfant de paysans, Gassendi apprécie les habitants de ce petit village, et sait parler d’égal à égal, aussi bien à ceux-ci qu'au roi et aux grands de ce monde. Cet homme humble et fraternel monte à plusieurs reprises à Paris pour exhorter Louis XIV à épargner des dragonnades les petits villages des Basses Alpes.

 

  • 1636 : Lors d’un séjour de 6 mois au village, Pierre Gassendi, disciple de Galilée, fait dans le plus grand secret, du haut du rocher qui surplombe l’église, les observations astronomiques à partir desquelles il établit, en relation avec son éminent ami, Claude Fabri de Peiresc, la 1re carte de la lune. Un panneau commémoratif de ses recherches est aujourd'hui apposé sur le sentier, au pied du rocher, qui, l’un et l’autre, portent aujourd’hui le nom de Gassendi.

  • 1641 : L'évêque de Digne cède une partie de ses droits à la communauté de Tanaron. Cependant un lourd contentieux semble subsister entre celle-ci et la famille de Bologne qui se succède à l'évêché et dont les membres, évêques ou chanoines ne cessent, d'intenter des procès à la communauté à tout propos et au moins jusqu'en 1715. La communauté de Tanaron vit de façon autarcique essentiellement de l’agriculture et d’un petit artisanat, il existe notamment un petit chapelier qui livre sa production à Digne.

  • 1789 : Cahiers de doléances des États Généraux « La communauté de Tanaron expose la mauvaise situation de son terroir, qui dépérit journellement; que le peu de terrain qui reste ne peut être entretenu qu'à grands frais, que chaque année il déguerpit des habitants, que ceux qui restent sont dans la misère, hors d'état de payer les charges et entièrement ruinés par les exécutions des trésoriers. ».  La Révolution déloge les évêques de Digne de leur château de Tanaron. Le curé du village devient prêtre jureur et prête serment devant un tribunal révolutionnaire.

  • 1850 : La commune de Tanaron compte 205 habitants et l'école, située dans la mairie récemment construite, accueille 60 élèves. Une moitié de la population est agglomérée au village, un quart au hameau de Pudoyer, les autres se répartissent sur des fermes éparses. Malgré cet isolement le facteur passe plusieurs fois par semaine à Tanaron ainsi qu'à Pudoyer pourtant situé à trois quart d'heure de marche du village.

 

  • 1851 : La Révolution dans les Basses Alpes semble avoir touché Tanaron, puisque Joseph Nicolas, Tanaronais né en 1925, rapporte l'existence au village du temps de son grand père, d'une « chambrette », sorte de café où se réunissaient les hommes, probablement survivance des chambrées révolutionnaires de 1851.

 

  • 1858 : Réalisation de la canalisation depuis la source de la Fouest amenant l'eau potable au village et construction des deux bassins communaux de Tanaron à usage de fontaine.

 

  • 1870 : Au hameau de Pudoyer, l'instituteur, réclamé à grands cris, fait d'abord la classe dans une pièce prêtée par une famille. Une petite école est ensuite construite par les habitants eux-mêmes sur une parcelle donnée par un propriétaire, avec les matériaux locaux, plâtres des carrières de Malefiance et poutres venant de la forêt de Facibelle.

  • 1905 : Départ du dernier curé de Tanaron.

 

  • 1910 : L'exode rural s'intensifie De grands orages emportent les terres cultivées, détournent le réseau hydrographique souterrain, provoquant la disparition de certaines sources et cassant la canalisation de terre cuite qui amène l'eau potable de la source de la Fouest au village.Le conseil municipal réclame en vain, et à plusieurs reprises, de l'aide auprès de la préfecture pour réparer les dégâts. Les habitants sont désormais contraints à aller chercher l'eau à la source du Touron, à 700m du village. Les terrains sont caillouteux, en forte pente, accessibles par d'étroits sentiers. Les nouveaux modes économiques et notamment la mécanisation de l'agriculture avec l'apparition de la moissonneuse batteuse, et plus tard du tracteur, éloignent Tanaron de toutes perspectives de progrès, ces engins étant inutilisables sur la plupart des terres de la commune.

 

  • Guerre de 14-18 : Les rares hommes valides sont sur les champs de bataille, un maire délégué fait office de maire, le meunier est au front, le moulin à blé cesse de tourner. La majeure partie des noyers de Tanaron est arrachée pour fabriquer des crosses de fusils. Deux soldats tombent dans l'Aisne et la Marne.

 

  • L’entre deux-guerres : Les platrières de Malefiance doivent se reconvertir vers une nouvelle utilisation du gypse pour l'enrichissement des terres agricoles.

 

  • 1930 : L'école de Tanaron ferme à son tour. Elle est transplantée jusqu'en 1948 dans la cantine désaffectée des plâtrières de Malefiance dans la vallée, où quelques familles vivent encore de l'extraction du gypse cuit dans les fours à chaux.

  • Seconde Guerre Mondiale : Tanaron est un lieu de résistance proche du maquis de Thoard, créé par les Bas Alpins de Fernand Tardy et une douzaine de jeunes gens venus de Marseille. Edmond Mathieu se cache à la bergerie du Touron pour échapper au STO. Des familles juives de la région et notamment de Marseille se réfugient avec des enfants et adolescents non accompagnés de leurs parents dans le village abandonné à l'initiative d'une famille de Marseille originaire du village de Tanaron, Monsieur et Madame Giraud. Officiellement il ne reste alors qu'une seule habitante, une femme âgée, Félicie Endignoux. Enfant de l'assistance publique de Marseille, elle a été adoptée, ainsi que Marius qui deviendra son mari, par un couple sans enfants de Tanaron qui les fera hériter de leurs biens. Félicie sera la dernière habitante du village où elle vivra seule pendant plus de 15 ans.

 

  • 1944 : Dernière messe le 15 août, jour de la fête patronale, dernier enterrement en décembre, conduisant à son ultime demeure, la dépouille de Mme Odile Amielh, épouse de M. Amielh, maire de Tanaron en 1920, et belle mère de Madame Amielh, maire d’Esclangon, la commune voisine (elle aussi abandonnée à part quelques maisons au bord de la route). Dans le froid et la neige, montant d’Esclangon à Tanaron par le petit sentier escarpé, c’est presque un village qu’enterre ce triste cortège.

 

  • 1944 : Joachim Magaud, maire de Tanaron, conduit Félicie Endignoux, la dernière habitante du village à la gare de Digne. C'est à Marseille, où vivent ses enfants qu'elle revient pour mourir quelques mois plus tard. Le village est ensuite saccagé, pillé. Les toits s'effondrent, crevés par leurs propriétaires pour ne pas payer l'impôt. Tanaron n'est plus qu'un village fantôme, but apprécié des promenades pour les enfants de la colonie de vacances de la Ville de Marseille sise à la sortie de Digne.

 

  • Années 60 : Joachim Magaud, 38 ans, maire de Tanaron, est désolé de la mort de son village. Il fait acquérir par la commune les ruines dont les propriétaires n'ont pas payé les taxes foncières depuis plus de 30 ans. Pour donner au village une nouvelle chance, il fait un lot de ces parcelles et le met en vente.

 

  • Années 66 : Parution d'une annonce dans Provence Magazine : « Village à vendre »

Quatre acquéreurs se présentent : une entreprise de travaux publics décidée à y faire un village de vacances, une grosse agence immobilière de la Côte d'Azur, àtitre personnel, M. Diény, directeur de la centrale thermique de Gardanne et une bande de gamins issus de divers mouvements d'éducation populaire, « le club des Pas Perdus », un groupe de jeunes aixois, étudiants, lycéens, apprentis ou jeunes travailleurs, âgés de 15 à 21 ans.

 

Plus de 500 jeunes de toutes les régions de France, américains, anglais, hollandais, allemands, yougoslaves, tchèques... séjournent à Tanaron pendant ces quatre années. Arrivent aussi de jeunes immigrés de la région parisienne, d'origine italienne ou maghrébine. Tous s'activent sur des chantiers qui réunissent jusqu'à 80 personnes autour des jeunes organisateurs aixois, des étudiants en architecture marseillais, et de quelques bas alpins venus de Digne, Manosque, Dauphin, St Auban, Volx et Peyruis, souvent rencontrés au cours des montées en auto-stop de ceux, qui, pendant ces années vont investir tous leurs week-ends et vacances à la reconstruction du village.

 

Le projet initial de restaurer une ruine dans le pays d'Aix pour en faire le lieu de retrouvailles amicales d'une bande de copains, évolue avec la découverte puis l'acquisition du village, et surtout par l'accueil des chantiers internationaux, vers un projet de centre international de la jeunesse, comportant des ateliers dans diverses disciplines artisanales ou artistiques.

L’association de Tanaron remercie chaleureusement ses deux historiens amateurs Jocelyne et Bernard Renoux pour leur travail de recherche remarquable sur le village de Tanaron.
Vue sur le village de Tanaron
Le comte Raymond-Bérenger IV
piécettes et droits du compte
Pierre Gassendi, disciple de Galilée
Le rocher Gassendi
  • 1872 : Une mission évangélique vient raviver la foi des paroissiens ainsi qu'en témoigne l'inscription apposée sur le socle du calvaire aux abords de l'église. Le clergé lutte contre le développement des idées laïques et anticléricales et tend par ce moyen d'éradiquer dans les communes la fermentation révolutionnaire.

 

  • 1891 : Un dénombrement donne l'image d'une commune jeune, un tiers des habitants a moins de 20 ans, mais la population, misérable, est passée en 40 ans de 219 à 149 habitants. Hormis les 2 instituteurs et le facteur, les habitants sont de petits propriétaires qui ne vivent que de leurs terres. Pour 35 exploitations le village compte 5 araires, 5 paires de bœufs, 11 chevaux, ânes ou mules, 157 ovins et 13 porcs. Les cultures sont maigres, les céréales sont essentiellement du blé de montagne, un peu d'orge et d'avoine. Le village produit un peu de vin. Le moulin à huile presse 500 litres d'huile de noix, les chèvres et brebis permettent la fabrication de 600 kg de fromage et 200 kg de beurre, le rucher fournit 120 kg de miel et la cire des bougies. Un fonctionnement très autarcique qui témoigne une extrême pauvreté. Seules les productions de 230 quintaux de pommes de terre, 20 quintaux de pommes et poires, peut-être celle de lentilles et de fèves semblent permettre la commercialisation.

 

  • 1897 : Le poste de l'instituteur de Pudoyer est supprimé. L'école aura fonctionné pendant 17 ans.

Tanaron au 19e siècle
A gauche le four banal, à droite la mairie-école et le dernier écolier Noël Bernard
Mme Marie-Alix Blanc, dernière institutrice de Tanaron

La Ville d'Aix-en Provence, prend l'initiative par son service jeunesse, de réunir à la MJC Jacques Prévert les clubs de jeunes qui fleurissent de part et d'autre. Cinq clubs de jeunes se rencontrent. « Les Pas Perdus » présentent leur projet d'achat du village de Tanaron. Un autre club, le Mandor, dirigé par les frères Seux, Gérard et Jacques, se déclare intéressé. Après quelques négociations les deux clubs fusionnent dans le projet d'acquisition du village.

 

Le maire, enthousiasmé par l'énergie, les capacités à s'organiser, les petits savoir faire du groupe et surtout la promesse de reconstruire le village sur ses fondations, hésite encore. Il leur accorde la préférence lorsque Monsieur Diény qui désirait acquérir le village à titre personnel se désiste à leur avantage.Ce dernier donne même un petit coup de pouce à leurs maigres finances et envoie son fils de 16 ans, Marc, sur le chantier.

 

Le groupe patiente quelque temps encore pour avoir 3 jeunes majeurs (la majorité est alors à 21 ans), minimum indispensable à la constitution d'une association. Le maire négocie un crédit et quelques travaux sur le communal font baisser le prix, réduit au dixième de ce qu'en proposaient l'agence immobilière et l'entreprise de travaux publics. Les jeunes vident leurs tirelires et livrets de Caisse d'Épargne pour financer l’achat du village et les premiers travaux. L'association se crée dans l'enthousiasme.

 

Durant 4 ans les chantiers de jeunes se succèdent : construction de la piste de 3 kms, captage d'une petite source, pose des poteaux téléphoniques montés à dos d'homme, restauration sommaire de 2 ruines, et, plus confortablement, de la mairie qui devient le lieu d'accueil principal...

Le village de Tanaron, vue de haut
  • 1970 : Les études, les services militaires, souvent en coopération, le démarrage de la vie active, commencent à éclater le groupe aux 4 coins de France et du monde.

 

  • 1972 : Un procès. L'entreprise, frustrée d'une vente qui lui a échappé, profite d'une période creuse, en hiver, pour jouer un mauvais tour à l'association. Elle entreprend des travaux sur la piste en 69, suite à un devis naïvement demandé par le président et qui n'a pas été confirmé. Celui-ci, montant au village, découvre le pot aux roses et somme le conducteur du bulldozer d'arrêter là. Mais un procès s'ensuit sur un refus de payer la facture, que l'association, mal conseillée, perd, se retrouvant avec une dette qu'elle est incapable de payer. Les jeunes, catastrophés, commencent à envisager le pire.

 

  • 1973 : Tanaron fusionne avec les communes de La Robine, Ainac et Lambert pour devenir La Robine sur Galabre.

 

  • 1976 : Le conseil d'administration se résigne à vendre à une autre association pour faire face à la décision juridique. Manfred Thiollier, étudiant à HEC, émerveillé par le site qu'il découvre sur le chemin d'une randonnée improvisée avec des camarades de promotion réunit un groupe de jeunes niçois et créée l'association Cariatide. Elle se donne des objectifs culturels : théâtre, danse, musique. Toniques, imaginatifs, les jeunes commencent à créer des spectacles, se produisent dans la région, et font des recherches artistiques. Mais l'association se désagrège peu à peu par l'arrivée de squatters qui occupent le terrain dans une occupation individualiste et marginale des lieux sans effectuer la moindre reconstruction.

 

  • 1978 : Michel Lamouche, le plus jeune du groupe fondateur de 66, après un parcours diversifié de chef d’entreprise, éducateur, et enseignant, revient au village. Il achète des ruines en bordure de village sur une parcelle privée et bâtit lui-même sa maison.A partir de 1979 l'association Cariatide transforme ce qui reste du village en dépotoir de la civilisation. Les ruines se dégradent insidieusement. Le passage de personnes instables, d'asociaux , donne à Tanaron une sinistre réputation de repaire de hippies et de marginaux drogués. Un faux semblant d'organisation associative reconduit un conseil d'administration croupion composé d'une « famille » se présentant comme propriétaire, n'ayant aucune action ni projet, et dont un seul membre, ancien président, survit dans une maison aux murs menaçants, totalement insalubre, sans eau ni électricité.

 

  • 1979 : Deux jeunes, Arnaud Mathieu et Florence Perier achètent 180 ha, s'installent au hameau de Malefiance, dans la vallée et démarrent un élevage de 300 brebis. Quelques années plus tard Florence entreprend une formation de graveuse et crée son atelier.

 

  • 1981 : L'association Cariatide, couverte de dettes, vend la mairie-école, seul bâtiment réellement habitable.

 

  • 1991 : Karin Linderberg, artiste peintre, rachète la mairie pour en faire sa résidence principale.

 

  • 1995 : Michel Lamouche est élu maire adjoint en charge de Tanaron. 1998 Il fait restaurer le puits par un financement leader +.

 

Pierre Gassendi, disciple de Galilée

Mme Marie-Alix Blanc,

dernière institutrice de Tanaron

A gauche le four banal, à droite la mairie-école

et le dernier écolier Noël Bernard

  • 2000 : Michel Lamouche fait arriver l'électricité au village, construire un bassin de défense contre l'incendie, restaurer la piste d'accès qui deviendra communale en 2006.

 

  • 2001 : Manfred Thiollier, directeur du centre équestre de Digne et membre fondateur de l'association Cariatide, achète 60 ha de terres contiguës au village pour les exploiter.

 

  • 2003 : Marie Dufeutrel, la plus jeune des filles du groupe fondateur de 66 remonte au village.Directrice à la fédération française des maisons des jeunes et de la culture, elle travaille alors sur des programmes européens pour la jeunesse et s'installe à Tanaron pour prendre du recul sur son travail et affiner son projet.Écrivain, grand prix du livre pour la jeunesse du Ministère de la jeunesse et des sports, elle entreprend d'écrire un roman autobiographique ayant pour cadre Tanaron dans les années 67- 68.

 

  • 2005 : Création de l'association de Tanaron qui porte le projet de renaissance de tout le territoire. Présidente : Marie Dufeutrel ; trésorier : Michel Lamouche ; sécrétaire : Manfred Thiollier. 1er chantier de volontaires pour débarrasser le village des immondices abandonnés par les squatters de Cariatide. Démarrage du projet cinématographique sur un financement européen leader plus avec un groupe de jeunes dont un belge, Nicolas Deru, qui vient de sortir brillamment de l'INRACI de Bruxelles en remportant le prix du meilleur film de fin d'études francophones, Elinor Dufeutrel, qui se destine à être scénariste suite à un bac audiovisuel cinéma, s'empare du roman et doit construire l'ossature du scénario en s'entourant des conseils d'une jeune réalisatrice professionnelle, Nathalie Tocque. Noë Cendrier, comédien et animateur d'ateliers théâtre, anime quotidiennement l'atelier de plein air avec des jeunes de divers horizons culturels et sociaux, pressentis pour tenir un petit rôle dans le film.

 

Démarrage de la réflexion sur un projet de vie au village par le Conseil d'administration, et notamment le bureau constitué de Michel Lamouche, Marie Dufreutel, et Christel Ferré.

A partir des années 2000

Les premiers chantiers en 2006
Les premiers chantiers, la calade
Les premiers chantiers
  • 2007 : Le projet rédigé en janvier concerne l’ensemble du terrtoire de l’ex commune de Tanaron. Il est soumis à tous les adhérents de l'association, habitants et propriétaires de parcelles pour engager le dialogue. Il est amendé par le CA suite aux échanges écrits ou verbaux avec les intéressés, puis est adopté en juin en assemblée générale à l'unanimité.

 

>> Redynamiser l'économie rurale, faire revivre village et hameaux

>> Ouvrir des possibles aux générations futures dans des perspectives tirant leurs racines de l'histoire.Améliorer, développer les infrastructures dans un respect écologique, environnemental et paysager

>> Développer des activités sociales et culturelles dans un fonctionnement ancré sur la démocratie.

 

L'association s'engage sur une pré étude architecturale du village.

 

Le CA en soumet l’offre aux écoles d'architecture. Le 1er chantier de l'église, appelée à devenir un espace à vocation culturelle est financé par DRAC, DRJS, Région, Conseil Général et Commune sur les bases d'un projet de M. DEBROAS, architecte des Bâtiments de France.Les travaux de sécurisation des murs par injections de chaux sont suivis par l'entreprise spécialisée dans les gypses et platres de Philippe Bertone.

Travail en chantier avec Michel Lamouche
L'église
Une jeune en chantier bénévole patrimoine
Premiers chantiers jeunes
  • 2008 : L'association est reconnue d'intérêt général. Elle engage un avant projet architectural et définit un cahier des charges s'appuyant sur le projet de vie voté en AG. De juin à fin septembre, deux étudiants en 5ème année de l'école d'architecture de Montpellier, Isabelle Zillig-Florin et Joachim Melman réalisent une étude d'implantation et de fonctionnement, dossier et maquette de présentation approuvés par le Conseil d'Administration et présentés aux habitants, propriétaires et membres de l'association en octobre.

AG de 2008
  • 2009 : L'association devient membre de la Commission Régionale des associations de chantiers (CORAC). Les travaux de l'église continuent tout au long de l'été par des chantiers de jeunes ainsi que par des adhérents et amis de l'association, sous le contrôle de l'architecte des bâtiments de France, suivis techniquement par Bertrand Estavoyer, président de l'association « les sentiers du patrimoine ».

Jeunes lors du chantier de 2009
Chantiers 2009
Chantiers 2009
Jeunes lors du chantier de 2009

Bibliographie et sources orales

 

Archives départementales des Bouches du Rhône:

Registre Léopardus, et des Basses-Alpes du XVè au XIXè siècle.

Archives parlementaires de la Révolution: cahiers de doléances.

La démographie provençale du XIIIe au XVIe siècle - Edouard Baratier.

Cahiers de la société scientifique et littéraire de Haute Provence.

La Haute Provence monumentale et artistique - Raymond Collier.

Essai sur le Cominalat dans la ville de Digne - Firmin Guichard. 1846.

 

Errance en Provence - JC Barbier.

La planète Gassendi - Robert Niel.

Les hommes de Galilée - Frédéric Serror.

 

Histoire religieuse des Basses-Alpes pendant la Révolution - M J Maurel.

Et la montagne fleurira - Luc Villette.La France illustrée – 1852.

Géographie, histoire,administration et statistique – V.A. Malte – Brun.

 

Association de recherche et documentation en archéologie de Haute Provence.

Histoire, géographie et statistiques des Basses Alpes - 1849 . Abbé J.J.M. Féraud .

Archives communales de Tanaron à La Robine sur Galabre.

Archives Départementales des Alpes de Haute Provence: Recensement de 1891

« Le Provençal » - « La Provence »

 

Recherches personnelles de Frédéric Serror pour « les hommes de Galilée ».

Recherches de Jocelyne et Bernard Renoux, Marie Dufeutrel, Michel Lamouche, Annie Massot, Pierre Martin.

 

Mémoire orale des anciennes familles de TANARON, LAMBERT, AINAC, FAYSSAL

Monsieur Joachim MAGAUD, maire de Tanaron de 1934 à 1969 et ses petites filles.

Monsieur Numa BLANC, fils de la dernière institutrice de Tanaron. Yvette MARIOTTI, de Lambert-Ainac, Maryse CHAIX, de Fayssal, Joseph et Hélène Nicolas, les familles Antomarchi-Endignoux, Mayenc et Mathieu, de TANARON.

Jeunes lors du chantier de 2009
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